Premier bloc de l'hiver
Pour ma dernière saison à haut niveau, il me tenait à cœur de participer au plus possible de courses en Suisse, et notamment à la récente Swiss Cyclocross Cup. L’entame de la saison se déroulait comme à son habitude lors du traditionnel Radcross Illnau, avec un peloton réduit cette fois-ci. Malgré une chute au départ, je me classe 5ème, très content des sensations.
Par la suite, le circuit de Brumath promettait de mettre mes qualités à rude épreuve : l’effort en prise le plus long entre 2 virages n’excédait pas 12 secondes, temps mesuré par après sur mon fichier de puissance. Autant dire que pour un diesel comme moi, ce fut compliqué. 28ème sur 65, je rentre en Suisse déçu de ma course, mais conscient d’avoir travaillé sur mon point faible… Cette course a été décisive dans ma non-sélection pour les championnats européens de Pontevedra, une réelle déception.
Pour me remettre d’aplomb, un enchainement de 3 parcours très physiques et qui me conviennent parfaitement nous était proposé : Steinmaur, Schneisingen et Mettmenstetten. J’ai pu démontrer que malgré le couac de Brumath, ma forme était excellente : tout d’abord 7ème à Steinmaur, puis 2 fois sur le podium. Comme il s’agissait aussi des 3 premières manches de la Swiss Cyclocross Cup, je me retrouve actuellement 2ème du classement général, derrière l'intouchable (?) Dario Lillo. Je suis surmotivé à l’idée de défendre ce podium au classement général lors des 2 prochaines manches.
Pour conclure ce premier bloc, je me suis rendu au mythique Koppenbergcross ce vendredi 1er novembre. Ce circuit est le plus dur de la saison, le dénivelé y est énorme pour un cyclocross, et j’adore cela ! Dans une ambiance de fête, j’accroche un solide top20 qui me satisfait grandement.
Place maintenant à une mini-coupure, et pour la suite des opérations, retrouvez mon programme sous l’onglet « calendrier » de ce site.
Sportivement,
Gilles
Saison route estivale 2024
Mon intégration au sein de Elite Fondations Cycling Team s’est très bien passée, et je suis heureux d’avoir pu partager quelques belles parties de manivelles sur les routes suisses et françaises. Lors de ma reprise au Grand Prix de la Pédale Romande, j’ai pu profiter d’une belle et longue échappée avec 4 de mes coéquipiers, soldée par un doublé de notre équipe ! Une bien belle manière de reprendre…Par la suite, je me suis rendu en France pour 3 belles courses, dont 2 par étapes. La dernière, le Tour du Beaujolais, était aussi ma toute première course sur route avec le Cross Team Legendre il y a 3 ans. J’étais donc très motivé et heureux de retourner dans cette belle région. Malgré des étapes très vallonées, je me suis battu pour aider du mieux que possible notre grimpeur Arnaud, qui s’en sort avec une belle place au classement général.
Il me reste encore 2 courses durant cet été :
- UCI Gravel Suisse le 06.07
- Martigny Mauvoisin le 14.07
Il sera ensuite temps de souffler un petit coup, et de préparer ma 6ème saison au plus haut niveau en cyclocross !
1ère photo : Enzo Benoît
Entrainements spécifiques
S'entrainer, c'est tout un art ! Bien accompagné par mon entraineur Arnaud Rapillard, nous avons développé ensemble tout un attirail d’entrainements spécifiques au cyclocross et à ses caractéristiques. Un des facteurs clé est la capacité à produire beaucoup de puissance sur une durée courte, et de reproduire cela à haute fréquence. C’est donc un mix d’explosivité, et de résilience à l’acide lactique. Pour cela, quoi de mieux qu’un petit RSH ? RSH veut dire « Repeated Sprint in Hypoxia » (on me dit dans l’oreillette que c’est un synonyme de torture 🤔). En gros, vous prenez un sportif, une salle d’hypoxie, c’est-à-dire une salle dans laquelle on peut simuler l’altitude en réduisant la teneur en oxygène de l’air, et un home-trainer. Sur le papier, le protocole semble presque facile : 4 blocs de 6 répétitions de 7 secondes de sprint all-out et 13 secondes de récupération. En gros, 4 fois 2 minutes dans le rouge. On a connu pire ! Et pourtant, dans la pratique, le manque d’oxygène rend très vite l’exercice pour le moins douloureux. Après quelques séances, le corps s’habitue et utilise mieux le peu d’oxygène à disposition afin de l’amener aux muscles. Ainsi, on progresse dans notre capacité à produire ces efforts courts mais violents !
Sur ce graphique, on voit en violet la puissance mesurée dans le pédalier, et en rouge la courbe de fréquence cardiaque.
L’autre aspect clé de l’entrainement est bien sûr la technique. Pour améliorer l’équilibre sur le vélo, rouler dans le sable est génial. En effet, l’ornière dicte la manière dont le vélo se comporte, et il faut être souple avec le haut du corps pour ne pas se retrouver en décalage et ainsi devoir poser le pied. Lors de notre camp d’entrainement avec Swiss Cycling, nous avons ainsi enchainé les heures « au bac à sable ». Cet entrainement est ensuite facile à transcrire dans la neige, la boue, et tout type de terrain !
Championnat d'Europe
Le championnat d’Europe est l’un de mes moments favoris de la saison : parcours attractifs, fierté de porter le maillot de l’équipe suisse, progression en suisse-allemand, forme étincelante, bref, c’est toujours un chouette épisode ! Cette année pourtant, je ne m’y présentais pas avec la même confiance. Entre la mononucléose puis les péripéties de la fin de l’été, la forme montait plus lentement que d’habitude, la confiance n’était pas inébranlable. Heureusement, une fois arrivé sur place, les copains de l’équipe suisse retrouvés, le cadre se mettait gentiment en place et il me tardait de découvrir le circuit mythique de Pontchâteau, tout à l’ouest de la France, vers Nantes.
Le passage des tempêtes Ciaran et Domingos ont quelque peu bouleversé le déroulement des entrainements et des épreuves du samedi, mais tout est rentré dans l’ordre pour le dimanche. Le tracé est probablement à classer dans mon top 3 ! Vallonné, rapide mais sinueux, technique mais pas excessivement, physique, tout ce que j’aime ! De plus, détrempé par la pluie et démonté par le passage des catégories précédentes, il s’est transformé en véritable chantier.
Ma course s’est déroulée comme à mon habitude : un départ prudent, pas volontairement, mais simplement par manque d’explosivité et probablement d’agressivité aussi, puis une grosse remontée. Finalement, je termine à une très belle 18ème place. Si mon objectif d’avant saison était le top 15, je me contente largement de ce 18ème rang et j’en suis très fier, car ce n’était de loin pas gagné il y a quelques semaines encore.
Surtout, je suis heureux d’avoir retrouvé d’excellentes sensations, comparables à l’avant mononucléose, pour la première fois depuis bientôt 1 année… Ceci m’amène gentiment à la fin de mon premier bloc de courses pour cet hiver. Je vais maintenant encore courir à Hittnau, puis me concentrer sur l’entrainement jusqu’à Val di Sole, le 10 décembre !
Photos : yefrifotos et Cassandra Donne Photographies
Un challenge soudain et corsé pour cet automne...
Il y a des nouvelles que l'on préférerait éviter... Samedi dernier, nous étions convoqué au service course du Cross Team Legendre, où Steve et Rodolphe nous ont expliqué que l'équipe allait entrer avec effet immédiat en hibernation, avec un réveil estimé au plus vite le1er janvier 2024. Les raisons sont multiples, mais toutes ramènent à un point crucial, le nerf de la guerre : un budget insuffisant... Sans rentrer dans les détails, que vous pourrez lire dans l'article ci-dessous, une succession d’événements nous ont amené dans cette situation, et plutôt que de bricoler toute la saison hivernale, nos dirigeants ont préféré mettre le projet en pause, en espérant rebondir au plus vite possible. Même si cette décision m’attriste beaucoup, je pense qu’elle est juste et raisonnable. Je suis très reconnaissant envers Steve, Rodolphe et toutes les personnes qui se sont investies durant ces 2 belles années pour notre réussite chaque weekend.
L’aventure Cross Team Legendre s’arrête donc, temporairement en tout cas. Je suis en train d’évaluer toutes mes possibilités pour le futur à très court terme, car la saison commence dans à peine plus d’un mois. Rejoindre une autre équipe ? Remonter un projet de coureur privé comme il y a 3 ans avec mon team UGD Excelsior et vos nombreux soutiens financiers ? Une chose est sûre, je serai bel et bien au départ le 24 septembre à Illnau pour l’ouverture de la saison suisse ! Le calendrier mis à jour suivra dans les prochaines semaines.
Je prends cette nouvelle comme un challenge et suis motivé à aller de l’avant et à me battre au plus haut niveau !
Sportivement,
Gilles
Camp d'entrainement printanier
Chers amis,
Me voilà de retour de notre premier camp d’entrainement printanier. Si ma situation physique ne me permet pas encore de m’entrainer comme souhaité, cette semaine fut tout de même riche en moments forts et m’a permis de me replonger petit à petit dans la vie d’un athlète. Voyons cela ensemble !
Sur le plan sportif pour commencer, comme évoqué ci-dessus, je ne suis pas encore en mesure d’enchainer les heures d’entrainement. En effet, ma récupération ne me permet pas de m’entrainer régulièrement, et je dois m’accorder beaucoup de repos entre 2 séances. Il y a toutefois du positif sur le vélo, où je me sens plutôt bien et les sensations, bien que loin d’être idéales, ne sont pas autant mauvaises que je l’avais imaginé… Il me faudra certes encore beaucoup de temps avant d’être de retour à un niveau compétitif, mais au moins je devrais pouvoir apprécier les premières heures d’entrainement sans trop souffrir !
Ensuite, sur le plan visibilité et recherche de partenaires, cette semaine était pour nous l’occasion de nous présenter aux yeux des entreprises valaisannes et plus généralement romandes. En effet, mon équipe se tourne gentiment vers la Suisse, et pour cela nous avions organisé en collaboration avec Silicom Group et Fidag des sorties à vélo partagées autant par les coureurs que de potentiels nouveaux partenaires, suivies d’un apéro de présentation de notre projet, et bien sûr, d’une raclette ! Ces deux après-midis ont permis de faire de belles rencontres et nous espérons qu’elles déboucheront sur de nouvelles collaborations !
Vous pouvez retrouver plusieurs articles et interview au moyen de ces liens :
Radio Chablais : https://www.radiochablais.ch/sports/actu-sportive/95795-cyclocross-le-valais-terrain-de-jeu-de-gilles-mottiez-et-son-equipe-francaise
Merci à tous ces médias de nous avoir offert une belle visibilité ! Restez connectés pour voir une jolie surprise d’ici quelques jours !
Sportivement,
Gilles
3ème mi-temps
Première émission en direct, à la radio Couleur 3, samedi dernier ! Retrouvez le podcast sur le site de la RTS :
Bientôt de retour ? Wait and see ;-)
Chers amis,
Comme vous l'avez certainement remarqué, j'ai été plutôt discret ces derniers temps. Il m'a fallu, je l'avoue, quelques semaines pour digérer tant physiquement que mentalement le mois de février et ses nouvelles pour le moins déroutantes... Mais me revoilà ! Enfin, du moins pour des news; sur le vélo, il faudra être patient, même si les progrès sont encourageants !
Revenons un peu sur cette saison écoulée, si vous le voulez bien. Elle fut... intéressante ! Sans pouvoir la qualifier de « réussite brillante », ni « d’échec cuisant », ni même « d’irrégulière », elle fut solide, diverse, pleine de promesses, pleine d’enseignements, et dans un certain sens, une sorte de renaissance après une campagne 2021-2022 ô combien éprouvante ! Nous avions identifié un certain nombre de points à travailler, notamment la technique spécifique du saut de planches, appelé « bunny hop » par les intimes de la discipline, le mental, ou encore l’explosivité. Bien entendu, j’allais aussi bénéficier de ma première saison complète sur route avec mon équipe pour prendre de la caisse et mieux supporter l’entièreté de la saison.
Forts de ce constat, nous avons remis en place tout un protocole d’entrainement en hypoxie avec mon entraineur Arnaud Rapillard, aka « Rapi », afin de travailler sur le plan physique, pour booster mon explosivité. Pour l’aspect mental, j’ai travaillé avec Mélanie Hindi, qui est une psychologue renommée dans le milieu de la compétition sportive, pour évaluer mes points faibles et les corriger, mais aussi relever mes forces et les exploiter au mieux. Finalement, grâce à un travail technique plus poussé durant l’été et à l’installation d’une tige de selle télescopique sur mes vélos de cyclocross, j’ai grandement amélioré mes bunny hops, au point de passer les planches sur le vélo presque systématiquement.
Commençons par le championnat européen de Namur. C’était mon premier objectif, et même probablement le plus grand objectif de ma saison. La préparation avait été optimale, la forme grandissante dans les épreuves précédent le jour J, bref, tout roulait pour le mieux. Le jour J venu, je réalise un excellent départ, au point d’être aux portes du top 10 après 2 tours. Les jambes tournent bien, trop bien même ! Complètement déstabilisé par cette situation nouvelle pour moi, le diesel habitué à remonter en fin de course, je perds les pédales et sors de ma course… Elle se terminera au 17ème rang, ce qui n’est pas forcément mauvais, loin de là, mais sera surtout un enseignement sur l’importance d’être prêt à accepter toute nouvelle situation en course et de rester focus sur soi-même.
Un autre souvenir, plutôt atypique, était la manche de coupe du monde à Val di Sole, en Italie, courue presque entièrement sur une piste damée. En arrivant aux reconnaissances le vendredi, nous étions face à une sorte de bac à sable géant, avec de la neige mouillée et lourde. Le lendemain, la piste avait gelé et était devenue béton, autant dire que l’on repartait à 0 pour les reconnaissances ! Un peu déçu de ce changement, je m’en sors malgré tout très bien, en étant placé dans le top 20 les 2/3 de la course, avant de tomber et de perdre quelques places. Un résultat final proche de mon meilleur classement en coupe du monde, de quoi gagner une certaine confiance sur ce type de parcours rapides.
Comment terminer ces moments clés sans parler de mon premier podium élite sur une course internationale ? Impossible. Cela restera forcément le plus beau souvenir de ma saison, un podium acquis après une âpre lutte lors du dernier tour, devant vous, devant ma famille, mes amis !
Voilà donc pour ce tour express 2022-2023 ! Bien sûr, cette saison s’est terminée en queue de poisson, où malgré une sélection pour représenter la Suisse lors des mondiaux pour la troisième fois, j’ai dû déclarer forfait 4 jours avant à cause de ce foutu virus Epstein Barr… Mais je n’en garde que les bons moments et les enseignements !
Les prochaines semaines sont encore un peu floues, même si cela va gentiment dans la bonne direction ! Je reprends une activité sportive très légère au moment où j’écris ces lignes. J’espère reprendre les entrainements prochainement si tout va bien. Pour les compétitions, je n’y pense pas encore et préfère y aller step by step :-) Quoiqu’il en soit, je compte bien être de retour à 100% au plus tard pour la prochaine saison de cyclocross !
Sportivement,
Gilles
Fin de saison anticipée
« EPSTTTTT', tu n'aurais pas chopé EIN coup de BARR ? »
Chers amis, Comme vous l’aurez peut-être remarqué, mes 2 dernières sorties en coupe du monde, à Benidorm et à Besançon, n’ont pas été de francs succès… 36ème puis 47ème, les 2 fois sorti de la course par la règle du 80%, autant dire qu’il semblait y avoir un problème ! J’ai fait plusieurs examens en ce début de semaine, et il s’avère donc que j’ai attrapé le virus de Epstein Barr, qui provoque une mononucléose infectieuse.
Me voilà au repos forcé, pour une durée inconnue. Je ne pourrai donc pas honorer ma sélection aux mondiaux de cyclocross ce week-end. C’est bien sûr une immense déception, mais d’un côté aussi un soulagement d’avoir trouvé si rapidement la cause de ces ennuis. Je suis bien entouré et je suis sûr que je serai de retour sur mon vélo plus motivé et fort ! Il me faudra juste être patient ;-)
Merci pour votre soutien !
Gilles
Séjour belge et coupes du monde !
Nous voilà début décembre, et les choses sérieuses ont plus que commencé ! Avec un programme très axé sur les coupes du monde ces derniers temps, j’ai fait le plein de points UCI et de concurrence. Après avoir passé 3 semaines dans un gîte près de Ninove en Belgique, voilà un petit résumé de mes aventures au(x) plat(s) pays !
Après le championnat d’Europe, je me suis rendu à la coupe du monde de Beekse Bergen aux Pays-Bas. Le parcours était tracé au milieu d’un parc animalier, aux alentours d’un petit lac et donc constitué de plusieurs passages ensablés. De quoi changer drastiquement de la semaine précédente et des talus boueux de Namur ! Ultra rapide, ce circuit n’est pas forcément ma tasse de thé, mais je m’en suis sorti plutôt bien, avec une 28ème place malgré une grosse concurrence.
Pour terminer ce périple belge, j’ai choisi la coupe du monde de Overijse. Overijse, c’est le style de course que j’affectionne tant : lente, dure, boueuse, avec beaucoup de portages, des ornières, des changements de vélo chaque tour, … une course de guerriers ! Cette année, le nouveau parcours mettait encore plus en valeur ces éléments, et la météo pluvieuse m’a comblé de joie. Après un départ poussif suite à un petit virus les jours précédents, je me retrouve à batailler pour le top 20 durant les 2 derniers tours. Je me suis classé 23ème au final, soit mon 2ème meilleur résultat à ce niveau. Je suis donc rentré au pays avec le sentiment du devoir accompli ;-)
Après un petit week-end off à la maison, je suis remonté, vous l’aurez deviné, en Belgique, plus précisément à Anvers cette fois-ci, pour la manche de Superprestige de Boom et la coupe du monde de Anvers. 2 courses assez différentes l’une de l’autre, la première étant tracée sur le site de Tomorrowland, avec plusieurs petites montées sèches, et la deuxième faisant la part belle au sable, mais en étant très plate. N’étant pas forcément un grand fan du premier circuit, je me suis bien débrouillé durant les 2/3 de la course, avant de connaître une fin de course compliquée à gérer. Le dimanche, mieux préparé et avec le couteau entre les dents, je fais une belle course solide du début à la fin, conclue à la 31ème place.
Ces prochaines semaines ne seront pas moins chargées, avec les coupes du monde de Dublin, puis Val di Sole, et enfin Gavere. Beaucoup de voyages en perspective donc. La forme étant bonne, je me réjouis de batailler !
Je vous souhaite une toute belle fin d’année !
Sportivement, Gilles
Un début de saison animé !
La première partie de ma saison estivale est désormais derrière moi, il est donc temps de dresser un petit bilan de ces quelques semaines, principalement passées sur mon vélo de route. Des kilomètres ensoleillés en Crète, aux giboulées du Tour du Charollais, en passant par les cols des Vosges, embarquez avec moi pour un petit récapitulatif.
Mon retour à la compétition, je l'ai effectué lors du Tour du Charollais. Le circuit valloné, combiné aux conditions météorologiques exécrables et à une crevaison ont rendu ce retour très compliqué, qui s'est soldé par une mise hors délai de la part des comissaires... Forcément déçu, je revais de mieux pour une première !
Je me suis vite repris lors du GP Mobiliar à Kiesen. En effet, sur un parcours tout plat mais sujet aux coups de bordures et aux multiples relances, j'ai réussi à intégrer une petite échappée en fin de course et ainsi anticiper le sprint du peloton, récupérant la sixième place au passage.
Et puis, le gros morceau de ce début de saison intervient déjà : le Tour de Grèce. Cette course de 5 étapes est en première catégorie, soit une de plus que ce que nous roulons habituellement. Nous avions la chance de courir face à une équipe World Tour, la Trek Segafredo, mais aussi de nombreuses formations Continental Pro, et Continental. Un niveau très relevé donc. Si la course a très bien commencé pour moi et pour mon équipe, je suis tombé malade au cours de la troisième étape, et j'ai abandonné après une heure de galère durant la quatrième étape... C'était une grosse frustration et déception de ne pas pouvoir accompagner mes coéquipiers et notre staff jusqu'au bout de ce tour, mais j'étais tout de même rassuré par mon niveau et plus motivé que jamais à revenir !
De retour en Suisse, il m'a fallu quelques jours pour digérer ce virus et reprendre des forces. 10 jours plus tard, me voilà au départ du GP de la Pédale Romande, première course en ligne en Suisse depuis plus de 20 ans. Avec un départ à Romont et une arrivée au sommet, jugée au parking du télésiège de La Berra, le parcours proposait 145km et environ 2000 mètres de dénivelé positif. Je me classe 7ème de cette épreuve élite nationale, avec un joli niveau au départ. Voilà de quoi me remettre en confiance :-)
Pour préparer la deuxième partie de ma saison, je me suis rendu au Tessin avec l'équipe nationale de VTT, afin d'y effectuer un stage technique. Nous étions coachés par Oscar Saiz, entraineur technique de grande renommée. Le stage m'a permis de me remettre efficacement sur mon VTT, et d'en ressortir bien plus confiant.
Finalement, lors du week-end de l'Ascension, j'ai participé au Tour de la Mirabelle, autour de Nancy. Constitué d'un prologue et de 3 étapes, il proposait un beau parcours et un solide niveau. Lors du prologue, je me classe 37ème sur 142, sur un format tout nouveau pour moi : 2.6 km à fond, tout seul, contre la montre. La première étape promise aux sprinteurs s'est plutôt bien passée, bien que n'étant pas au mieux au niveau des sensations. Je rentrais véritablement en jeu le samedi, lors de l'étape reine, dans les Vosges. Une grosse échappée avec de solides coureurs s'étant formée dans le col précédent, on nous a demandé de gérer l'écart et de le réduire ensuite. Mis à contribution pour cela, j'ai eu de la peine à passer le dernier col en compagnie du premier groupe, et je finis à moins de 2 minutes. Malheureusement nous n'avons pas eu la réussite souhaitée avec notre sprinteur-grimpeur Micka, mais d'avoir pu prendre en main la course est déjà une satisfaction ! Enfin, le dimanche, l'étape s'est parfois transformée en procession, et parfois en GP de F1. Avec un final très nerveux, rapide et étroit, je n'ai pas réussi à me placer suffisamment pour basculer avec les meilleurs lors de l'ascension finale. Au classement général, je termine 50ème, et plutôt satisfait, plein d'expérience en plus dans la musette.
Pour le petit clin d'oeil, c'est lors du Tour de la Mirabelle 2021 que j'avais rencontré pour la première fois mes coéquipiers actuels, lorsque je leurs avais rendu visite au soir de la 2ème étape. Une chouette façon de boucler cette première année de collaboration :-)
La suite de ma saison se déroulera sur le VTT pour quelques semaines, puis à nouveau sur la route. N'hésitez pas à consulter mon programme de courses disponible sur le Calendrier.
Une saison pleine de rebondissements !
Dimanche dernier, j'ai clôturé ma troisième saison parmi l'élite mondiale du cyclocross. Pour la première fois, j'avais la chance de la vivre en faisant partie d'une équipe professionnelle, le Cross Team Legendre.
"Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin." Ce proverbe pourrait résumer mon début de saison. La cadence des voyages à l'autre bout de la France, les déplacements en Belgique, un peu de malchance et d'autres petits soucis ne m'ont pas facilité la tâche, et il m'aura fallu une grosse dizaine de course pour trouver mon rythme.
Ce rythme, je l'ai trouvé au meilleur moment possible : le championnat d'Europe. Cette année, il avait lieu sur la colline artificielle de Vam, aux Pays-Bas. Le circuit, contrairement à la région aux alentours, proposait un dénivelé fort intéressant pour un cyclocross. J'ai réalisé une solide course du début à la fin, me classant 16ème sur une grosse trentaine de coureurs. Le nombre de coureurs au départ n'étant pas très élevé, c'est le fait de battre plusieurs coureurs de renom qui m'a grandement satisfaitmxGraphModel%3E%3Croot%3E%3CmxCell%20id%3D%220%22%2F%3E%3CmxCell%20id%3D%221%22%20parent%3D%220%22%2F%3E%3CmxCell%20id%3D%222%22%20value%3D%22%22%20style%3D%22endArrow%3Dnone%3Bhtml%3D1%3B%22%20edge%3D%221%22%20parent%3D%221%22%3E%3CmxGeometry%20width%3D%2250%22%20height%3D%2250%22%20relative%3D%221%22%20as%3D%22geometry%22%3E%3CmxPoint%20x%3D%2240.000000000000114%22%20y%3D%22560%22%20as%3D%22sourcePoint%22%2F%3E%3CmxPoint%20x%3D%2240.000000000000114%22%20y%3D%22540%22%20as%3D%22targetPoint%22%2F%3E%3C%2FmxGeometry%3E%3C%2FmxCell%3E%3CmxCell%20id%3D%223%22%20value%3D%22Septembre%202021%22%20style%3D%22edgeLabel%3Bhtml%3D1%3Balign%3Dleft%3BverticalAlign%3Dmiddle%3Bresizable%3D0%3Bpoints%3D%5B%5D%3BlabelPosition%3Dright%3BverticalLabelPosition%3Dmiddle%3Bhorizontal%3D0%3B%22%20vertex%3D%221%22%20connectable%3D%220%22%20parent%3D%222%22%3E%3CmxGeometry%20x%3D%220.5643%22%20y%3D%22-1%22%20relative%3D%221%22%20as%3D%22geometry%22%3E%3CmxPoint%20x%3D%22-1%22%20y%3D%22-4.4%22%20as%3D%22offset%22%2F%3E%3C%2FmxGeometry%3E%3C%2FmxCell%3E%3C%2Froot%3E%3C%2FmxGraphModel%3st.
S'en est suivie une période plus compliquée, rattrapé par un virus contracté en début de saison et mal soigné, j'ai pris le temps de me reposer et de repartir sur de saines bases. Les courses de Hittnau, Besançon et Troyes m'ont permis de me refaire une bonne patte, et de préparer la coupe du Monde de Namur, la plus belle de la saison !
Avec pas moins de 52 concurrents au départ, c'était probablement la course la plus relevée depuis le début de saison. Un réel test qui devait me permettre de valider le travail effectué avec mon équipe pour revenir en forme après les européens, et me prouver à moi-même que j'aime ces tracés compliqués et durs. Une course régulière et solide me permet de finir dans le top 25, soit mon meilleur résultat en coupe du Monde.
La période de Noël était dévolue à un stage d'équipe, afin de préparer le mois de janvier au mieux. Mois de janvier qui s'annonçait chargé, avec les championnats nationaux et mondiaux, sans oublier 2 coupes du Monde au milieu. Un peu juste lors du 1er RDV, je termine 6ème des "Suisses", forcément déçu. La déception a toutefois été de courte durée, car j'ai appris le lendemain que je ferai partie de la délégation helvétique qui se rendra à la fin du mois aux USA.
Ces mondiaux se sont déroulés à Fayetteville, en Arkansas. Le tracé était rapide et poussiéreux, bien loin des chantiers boueux que l'on trouve en Europe habituellement à cette période. Une 23ème place un peu frustrante suite à une chute évitable, mais qui me satisfait tout de même.
Après un week-end de repos, je me suis rendu en Belgique avec une petite délégation de mon équipe pour participer aux 4 derniers cyclocross de la saison. La première de ces 4 courses était la classique manche de Superprestige à Gavere. Un parcours très physique et étonnamment sec pour une fois. J'y a réalisé une de mes meilleures performances de l'hiver, en battant à nouveau plusieurs grands coureurs, et ramenant au passage mon premier point UCI sur une C1/C2 en Belgique.
Les 3 dernières courses m'auront surtout permis de prendre de l'expérience et travailler techniquement sur des parcours plus compliqués pour moi. Je suis maintenant en pause pour 3 semaines, avant de reprendre sur la route et en VTT, toujours avec mon équipe. Restez connectés pour découvrir mon programme estival ;-)
C'est l'occasion de remercier toutes les personnes qui m'ont permis de réaliser cette saison, pleine de hauts et de bas, de rebondissements, mais surtout d'enseignements ! #weareCTL
Merci aussi à vous tous, pour votre soutien tant amical, financier que moral !
Coupe du monde de Namur
Namur... sa citadelle, son parcours atypique, son public déjanté, son dévers mythique, ... Tant de raisons d'aimer cette course plus que n'importe quelle autre ! Pour ma troisième participation, les attentes étaient grandes. Le camp d'entrainement et le week-end de Troyes devaient me permettre de retrouver de bonnes sensations et ainsi tourner la page de cette période post championnat européen compliquée.
Et je ne fus pas déçu ! Après un départ ma foi pas exceptionnel, j'ai rapidement été en mesure de remonter concurrent par concurrent, en atteignant le top 25 après 3 tours. Dès lors, j'ai tourné entre la 23ème et la 25ème place toute la fin de l'épreuve, me classant finalement 24ème. Une 24ème place très satisfaisante, avec pas moins de 52 coureurs au départ, la concurrence était rude. Il s'agit de mon meilleur résultat en coupe du monde.
La suite passera à nouveau par un stage de préparation spécifique pour les championnats suisses, du 26 décembre au 1er janvier, à Nice. Ensuite, je serai au départ de la course internationale de Meilen le 2 janvier, puis justement de nos championnats nationaux, le 9 janvier à Steinmaur.